Aïe...
Par ȷulmud le lundi 30 août 2004, 23:16 - Aïkido - Lien permanent
Je connais quatre personnes qui suent à grosses gouttes en voyant approcher la date fatidique de mercredi... Éh bien depuis ce soir, je sue également en voyant la même date approcher, mais pour d'autres raisons, je vous rassure. J'ai appris ce soir juste avant le début de mon cours d'Aïkido qu'il n'y aura ni senseï, ni senpaï au prochain cours. Résultat, je vais devoir donner le cours mercredi soir... et je n'aime toujours pas cet exercice (principalement car j'estime ne pas avoir suffisament de connaissances dans cet art pour être capable de le transmettre aux autres).
Bon, ce qui me rassure un peu, c'est que lorsque j'en discute avec senpaï, il a le même sentiment que moi en ce qui le concerne. Senseï, lui, nous maintient que l'on est tout à fait capable de donner un cours, mais lui je ne le crois pas... Il nous répète suffisamment souvent des mensonges (du genre « mais oui, l'Aïkido c'est facile.... » c'est cela, oui... plusieurs années que j'en fais, et cela me parait toujours aussi difficile qu'au premier jour) pour que je ne le croie plus.
Commentaires
Qu'est-ce qui est le plus dur : arrêter la clope ou bien enseigner l'Aïkido ...je partage ton opinion, un "maître" qui dit : c'est facile, sans que cela te fasse jamais une "illumination", c'est louche...Bon courage alors...juste un conseil de pédagogue : fais simple, sois modeste, tranquille, tu maîtriseras d'autant mieux . Au début, dans ce métier (peu importe la matière), l'une des erreurs les plus courantes, c'est de prévoir trop et trop compliqué : enfin bon, on ajuste en cours de séance, en mesurant la qualité du "trafic d'information" ...on fait alors un quart de la séance et on garde le reste pour les cours suivants
J'ai un avantage sur vous tous : ma période de stress sera bien plus courte que la vôtre.
En ce qui concerne « l'illumination, » c'est sûr que j'ai progressé avec ces X années de pratique (heureusement, parce que sinon ce serait très problématique), et si la difficulté est toujours présente, elle a beaucoup changé de nature. Ce qui me bloque maintenant tiennent de points de détails... et également de désapprentissage des positions pas totalement correctes que j'ai pratiquées pendant des années (mais à ce moment-là, je n'avais pas le moyen de me rendre compte qu'elles étaient incorrectes). C'est justement l'intérêt de tout art (martial ou non) : qu'il y ait toujours de nouvelles choses à découvrir et apprendre.
Mon problème lorsque je donne des cours n'est pas la difficulté ou la quantité de matière, mais la progression logique au fil du cours... je reste trop sur des mouvements très techniques et « figés, » ce qui fait que l'on ressort de ces cours plus crispé qu'en entrant (alors que lors des cours donnés par senseï ou senpaï, on en sort détendu et plein d'énergie). Je ne sais pas à quoi c'est dû...