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dimanche 12 février 2017

Tout juste !

Comme (quasiment) tous les mois, aujourd'hui était jour de votations en Suisse. Quatre sujets concernaient les Vaudois.[1] Et cela fait bien longtemps que cela ne m'était plus arrivé : j'ai fait « tout juste » !

Mais le vrai gros bonheur est le résultat du vote sur la naturalisation facilitée pour les étrangers de troisième génération : plus de 60% de oui. Après le résultat du vote de 2004[2], j'avais de grands doutes[3] sur la capacité à réunir la double majorité[4] lors du vote de cette année. Mais le résultat est là : 60,4% de la population a dit oui, ainsi que quinze cantons et quatre demi-cantons. Et ça, en ces temps où l'on entend parler partout de repli sur soi et de fermeture à l'étranger, je trouve que c'est un beau symbole qui me transporte de joie !

Notes

[1] Trois sujets au niveau fédéral, un au niveau cantonal.

[2] On avait alors voté sur une initiative proposant la naturalisation automatique des étrangers de troisième génération... le peuple n'en a pas voulu à près de 57%.

[3] Et d'après un article du Temps, je n'étais visiblement pas le seul : « Du côté des partisans, c’est la surprise. «Je ne m’attendais pas à cela! [...]», réagit Ada Marra »

[4] Pour mes lecteurs non Suisses : certaines votations en Suisse exigent une double majorité. Il faut alors à la fois une majorité des votants qui acceptent l'objet, et en plus qu'une majorité de cantons disent oui. Cela offre un certain poids aux cantons à faible population. Par exemple, un canton de 30'000 habitants peut à lui seul faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, alors même que la différence entre les deux camps est de plus de 500'000 voix.

Love Song Machine

Toujours dans le cadre du festival de la Saint-Valentin du théâtre du Reflet, on reprend ce soir presque les mêmes, et on recommence (mais pas tout à fait...) Cette fois-ci ce furent deux compagnies différentes qui collaborèrent ensemble pour un nouveau spectacle. Nous avions les jeunes auteurs de l'AJAR, et les improvisateurs/chanteurs/danseurs de la CMI. Ensemble, ils donnèrent corps à la Love Song Machine : la création en directe de quelques chansons d'amour pour trois couples chanceux.

Ce furent d'abord Arthur et Georgia, en couple depuis trois ans et demi, qui se rencontrèrent lors d'une soirée dont Georgia se souvient de tout, sauf d'Arthur. Leur chanson nous amena du côté de Florence et de l'Italie. Puis un autre couple nous fit part de leur bonheur que Monsieur passe l'aspirateur, et de la joie de vivre de Madame ; ainsi que de leurs vacances à vélo. Finalement, le troisième couple nous raconta leur histoire d'archiduc taiseux, déchu par les Médicis, de vacances avec un ours écossais, et de rayons italiens (again).

Ce format marche aussi à merveille. L'alternance des interviews des couples avec les chansons permet d'avoir un rythme agréable pour tout le monde. De plus, l'absence de trame globale à construire offre des possibilités de punch gaguesque qui fonctionnent bien.[1] De bons rires, qui font du bien ; de belles personnes sur scène qui acceptent de se livrer généreusement ; de bons amis dans le public avec qui cela m'a fait plaisir de partager ce moment. :-)

Note

[1] À noter, la magnifique chanson du taiseux par Blaise Bersinger...