MirrorMask est une quête : celle d'une jeune fille à la recherche du « charme » qui a été perdu et qui seul permettra de sauver le monde étrange dans lequel elle évolue... Mais commençons plutôt par le commencement : Helena est une adolescente qui travaille dans le cirque de ses parents et qui n'a qu'un seul souhait : vivre une vie normale. Sa mère lui fait alors remarquer que beaucoup de jeunes de son âge, eux, ne rêvent qu'à s'enfuir avec le cirque... Durant la représentation ce soir-là, la mère d'Helena a un malaise et doit être hospitalisée. Helena se sent alors coupable, et s'en veut fortement de ne pas réussir à trouver les bons mots pour expliquer à sa mère qu'elle regrette les mots qu'elles ont échangés.

Les jours passent, sa mère est toujours hospitalisée, et Helena se retrouve dans un monde de rêve étrange : un monde séparé en deux, d'un côté la lumière, de l'autre les Ombres. Une reine blanche endormie et que personne n'arrive à réveiller et une reine noire qui agrandit son emprise sur le côté de la lumière. Un monde également où les livres volent, et où les sphinx pullulent et interdisent l'accès à divers lieux (à moins, bien sûr, de résoudre l'énigme qu'ils vous posent). Et, surtout, un monde où tout le monde porte un masque. D'ailleurs, certaines expressions du visage d'Helena sont considérées comme obscènes par les habitants du lieu...

Je ne vous en dirais guère plus concernant l'intrigue du film. Rappelez-vous simplement qu'il s'agit d'une quête ; je pense que les quelques indications que je vous ai données jusqu'ici doivent vous suffire pour deviner quel est l'objet de cette quête. Mais dans toute quête, l'important n'est pas le but que l'on veut atteindre, mais bien le chemin parcouru. Et celle-ci ne déroge pas à cette règle.

Parlons plutôt des images. Je vous assure qu'elles sont sublimes. On y retrouve vraiment tout l'univers de McKean, magnifiquement mis en images mouvantes cette fois-ci. Chaque plan, presque chaque image, porte la patte de cet artiste, que ce soit dans de petits dessins en fond de scène (notamment les sublimes cartes de vœux de rétablissement dessinées par Helena pour sa mère) ou au contraire les plans de ce monde du rêve et leur galerie de personnages tous plus étranges les uns que les autres (le terme « d'oiseau-singe » doit probablement suffire pour vous donner une idée de ces personnages).

L'intrigue est peut-être une petit peu trop simpliste et manichéenne, mais l'enchantement visuel et sonore (superbe musique composée par Iain Ballamy) m'a fait sans peine oublier cela. C'est un film que je sais que je regarderai encore plusieurs fois, juste pour le plaisir de voir ces personnages que j'ai tellement côtoyés dans les pages de divers livres s'animer sur l'écran. C'était vraiment un moment de pur bonheur pour moi ! (Mais bon, comme je l'ai déjà dit tout au début, je ne suis certainement pas très objectif. ;-) )