C'est une pièce d'Yves Hunstad et Ève Bonfanti qui me fit beaucoup rire ce soir : La tragédie comique. Un seul en scène qui nous amène à réfléchir sur la dualité entre personnage et acteur...

Le personnage est protéiforme : il peut aussi bien être un microscope, qu'un cheval, ou toute une armée, ou même le Temps ! L'acteur, lui, est timide, réservé et peu sûr de lui. Mais l'un sans l'autre ne peut exister ; et c'est l'audace du personnage qui permet à l'acteur de se lancer sur scène.[1]

C'est un grand moment de rire, avec de vrais questionnements derrière... et emmené par une magnifique performance d'acteur. Gage d'une certaine qualité, cette pièce remporte un grand succès depuis bientôt trente ans !

Si vous en avez la possibilité, courez voir cette pièce, ainsi que les deux autres formant la Trilogie sur le théâtre des deux auteurs : Du vent... des fantômes (sur l'acte de mise en scène et des répétitions) et Au bord de l'eau (sur l'acte d'écriture d'une pièce).

Note

[1] Et l'air de rien, même avec le peu d'expérience d'improvisation que j'ai, j'ai déjà pris conscience que c'est l'assurance du personnage qui me permet de monter sur scène...