C'était une soirée entièrement consacrée au label Ninja Tune, célèbre label de musique électronique, très pointu et découvreur. Pour cette soirée, deux DJs phares du label étaient annoncés, accompagnés de Homelife que je ne connaissais pas.

Début de soirée avec Homelife. Surnommé « le big band de Ninja Tune, » c'est à un véritable groupe que nous avions à faire. Six musiciens ce soir-là (j'ai ensuite appris que le groupe est à géométrie très variable) : batteur, contrebassiste / bassiste, cuivres, guitariste / chanteur, une jeune femme au clavier et chant, et un dernier musicien aux Moog et autres claviers. Un genre musical très difficile à décrire : quelque chose un peu « Motown meets jazz meets hip-hop meets electronic meets blues meets funk meets pop, »[1] mais la composante principale me semble quand même être le funk. Or, je déteste le funk[2]... et j'ai quand même apprécié Homelife. Probablement pour le côté très expérimental de leur décoration sur scène et de leurs compositions.

Les DJs ont ensuite enchaîné... Premier à entrer sur scène, un invité surprise, Diplo. De vieux classiques, très agréables surtout par leur côté souvenir (Last night a DJ saved my life, par exemple) ou emblématiques d'une époque (les premiers titres des Beastie Boys :-D ). Un bon set, bien complet et construit.

C'est ensuite DJ Food qui a pris le contrôle des platines. En fait, DJ Food n'est pas une personne, mais un concept. Lors de la sortie des premiers disques sous ce nom, le secret était bien gardé concernant qui était derrière. Et le secret a été gardé de longues années. Au final, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un des deux membres de Coldcut (donc, un des deux fondateurs de Ninja Tune), mais que cela avait changé au cours des années. Tous les disques de DJ Food sont plus conçus comme « Food for DJ » proposant des voies d'exploration de remixes et d'agencement de morceaux. Mais ce soir-là, c'est Strictly Kev qui a endossé le rôle. Il a fait défilé les titres soul des années 70, avec un sentiment d'écouter tout du long la bande-son d'un film de Blaxploitation.

Puis Mr Scruff. Le seul DJ dont je connaissais un peu le travail (et donc ma raison principale pour y aller). Dans le peu que j'ai entendu,[3] il a attaqué la soirée avec des titres soul et funk... Ce qui m'a un petit peu déçu, car je souhaitais quelque chose de plus électronique, dans la ligne de ses disques.

Et depuis aujourd'hui et pour encore deux jours, des photos de cette soirée dans le photoblog.

Notes

[1] Si vous arrivez à vous faire une idée avec ça, vous êtes très fort !

[2] Presqu'autant que le disco, mais c'est une autre histoire.

[3] La soirée commençait à se faire longue, la fatigue à se faire sentir... et il fallait encore se lever tôt le lendemain pour aller travailler.