Mr. Incredible est un super-héros à la retraite forcée : les procès contre les super-héros ont pris tellement de force il y a quinze ans, que le gouvernement a mis en place un système de protection des super-héros (on les aide à déménager, et surtout on leur demande d'abandonner leur identité de super-héro pour n'utiliser plus que leur identité secrète). Bob Parr (Mr. Incredible au civil) a maintenant une vie d'employé de bureau dans une compagnie d'assurances. Vie qui le frustre beaucoup : lui qui est naturellement bon et veux venir en aide à tout le monde se voit contraint de refuser toutes les demandes de remboursement. À côté de cela, il mène une tranquille vie de famille avec sa femme, Elastigirl, et leurs trois enfants (qui, bien entendu, ont également hérité de super-pouvoirs... qu'ils doivent à leur grand regret cacher aux yeux du reste du monde).

Traitant des thèmes bien plus adultes (crise de la quarantaine, cynisme envers les avocats et les assureurs, ...) que les films précédents du studio (Toy Story, Finding Nemo, A Bug's Life, ...), The Incredibles est mené d'une main de maître par Brad Bird (réalisateur également de l'excellent The Iron Giant et de plusieurs épisodes des Simpsons) : beaucoup d'humour, énormément de références (en vrac : Silver Surfer, X-Men, Indiana Jones, James Bond, Spirou et Fantasio, ...) mais toutes de bon ton. L'animation des personnages a un côté très plastique, mais qui colle à merveille à ces personnages incroyables. On retrouve également une esthétique très années 50 dans le design des véhicules et des personnages. C'est en effet l'âge d'or des super-héros, et l'époque de The Iron Giant. Il est certain que ce n'est pas un film qui vous fera réfléchir à la condition du monde et son évolution, mais si vous voulez passer un bon moment, c'est un excellent choix.

Je vous ai dit au début que j'avais deux regrets, les voici : le premier, c'est de savoir que la suite ne sera pas réalisée par les studios Pixar. Car suite il y aura, mais puisque les droits sur les personnages restent à Walt Disney, j'ai bien peur qu'ils transforment cet univers en une bouillie infâme. Le deuxième regret est l'absence des outtakes durant le générique de fin. Vous savez, ces scènes ratées qui étaient diffusées durant le générique de fin de A bug's life ou Toy Story 2.